Ce concert-lecture brosse le portrait du couple Schumann
à travers leur musique, mais aussi leur correspondance avec leur ami Johannes Brahms.
À eux deux, ils constituent un duo d’exception: Robert Schumann et son épouse Clara Wieck sont tous deux virtuoses du piano et compositeurs, même si, conventions du XIXe siècle obligent, la musicienne doit mettre ses ambitions créatrices sous le boisseau. Lorsqu’un certain Johannes Brahms vient présenter ses œuvres à son aîné et le bluffe par ses talents, le duo devient trio. À la mort de Robert Schumann, Clara ne cessera de défendre l’œuvre de son
époux tandis que Johannes, ébloui, ne cessera d’entretenir une correspondance avec elle.
La musique de Schumann et de Brahms, d’un lyrisme fervent, exprime les tourments et les joies du cœur tandis que les Romances de Clara traduisent sa tendresse. Avec en écho des extraits de leurs lettres et journaux intimes, c’est l’intimité de trois grands musiciens qui se dessine, pour une exquise plongée dans le romantisme allemand.
À l’occasion du 400e anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine, Les Lunaisiens convoquent un bestiaire musical emmené par un sapajou très malin.
Si Jean de La Fontaine a enseigné à tous les petits enfants de France que l’animal le plus rusé était le renard, pour l’écrivain contemporain Pierre Senges, qui signe son premier texte jeunesse, c’est un sapajou nommé Fricandeau ! Malin comme un singe qu’il est, cet animal inspiré par les célèbres Fables réussira-t-il à intégrer le palais de la duchesse de Frangipane pour devenir cuisinier ? Et que valent les conseils de l’épouvantail Tournebroche ? Les réponses figurent dans cet hommage à Jean de La Fontaine, en forme de « longue fable pleine de bruit, de fureur, de marmites et de vol-au-vent ». L’ensemble Les Lunaisiens, dédié à la chanson historique et populaire, fait son miel de ce conte savoureux en le ponctuant de musiques tirées de recueils de chansons du XVIIIe siècle.
En compagnie de Tchaïkovsky, Rachmaninov et Chostakovitch, l’Opéra se met à l’heure russe avec trois sublimes trios intimement liés entre eux.
Il ne faut jamais dire : « Fontaine je ne boirai pas de ton eau ! »
La preuve par Piotr Ilitch Tchaïkovsky ! Après avoir déclaré que
« son système auditif est fait de telle façon qu’[il] ne supporte pas la combinaison du piano, du violon et du violoncelle »,
le compositeur, bouleversé par la mort de son ami le pianiste Nicolaï Rubinstein, dédie à sa mémoire un trio d’une beauté saisissante. Dans le même temps, il lègue à la musique russe le premier grand trio de son histoire. Dix ans plus tard, en 1891, Sergueï Rachmaninov s’en souviendra. Encore influencé par son aîné, il écrira son premier Trio élégiaque, marqué par une ardeur juvénile et un élan lyrique. Quant à Dmitri Chostakovitch, c’est davantage dans l’ombre de Brahms qu’il compose en 1923 son premier trio, œuvre de jeunesse inachevée que complétera après sa mort l’un de ses élèves.
Autour du célèbre poème symphonique de Richard Strauss, ce concert ressuscite la musique viennoise au tournant du XXe siècle.
Outre-Rhin, Till Eulenspiegel [Till l’Espiègle] est un conte très populaire qui s’inspire de l’histoire réelle d’un paysan rebelle du XIVe siècle. Dans le poème symphonique de Richard Strauss, le personnage devient un joyeux luron, ce qui donne lieu à une musique effrontée et virevoltante, peut-être la plus étourdissante des partitions de Strauss.
Tout en légèreté également, Der Wind de Franz Schreker est une œuvre écrite en 1909 pour les sœurs Wiesenthal, trois danseuses autrichiennes actives dans l’avant-garde du début du XXe siècle.
Plus mélancolique, le Trio de Zemlinsky, écrit à vingt-cinq ans en hommage à Brahms, frappe par sa perfection formelle. Sa grande charge expressionniste, caractéristique de l’ambiance viennoise de la fin du XIXe, traduit parfaitement les prémonitions et les menaces du siècle à venir.
Ce concert-lecture brosse le portrait du couple Schumann
à travers leur musique, mais aussi leur correspondance avec leur ami Johannes Brahms.
À eux deux, ils constituent un duo d’exception: Robert Schumann et son épouse Clara Wieck sont tous deux virtuoses du piano et compositeurs, même si, conventions du XIXe siècle obligent, la musicienne doit mettre ses ambitions créatrices sous le boisseau. Lorsqu’un certain Johannes Brahms vient présenter ses œuvres à son aîné et le bluffe par ses talents, le duo devient trio. À la mort de Robert Schumann, Clara ne cessera de défendre l’œuvre de son
époux tandis que Johannes, ébloui, ne cessera d’entretenir une correspondance avec elle.
La musique de Schumann et de Brahms, d’un lyrisme fervent, exprime les tourments et les joies du cœur tandis que les Romances de Clara traduisent sa tendresse. Avec en écho des extraits de leurs lettres et journaux intimes, c’est l’intimité de trois grands musiciens qui se dessine, pour une exquise plongée dans le romantisme allemand.
L’univers fascinant du maître du fantastique, Edgar Allan Poe, s’invite dans cette lecture de deux de ses nouvelles, accompagnées de musiques inspirées par ses textes.
Il est souvent question d’enfermement dans les nouvelles d’Edgar Poe, le grand écrivain américain dont la popularité en France doit tant aux traductions de Baudelaire. Dans la Chute de la maison Usher, la sœur de Roderick est enterrée vivante, dans Le Masque de la mort rouge, Prospero se confine dans une abbaye pour fuir une épidémie… Cet univers troublant ne pouvait qu’inspirer les musiciens. André Caplet en a tiré en 1923 un Conte fantastique pour harpe et quatuor à cordes où il fait montre d’un sens dramatique bien dosé et d’une imagination musicale foisonnante. Comme en écho, le contemporain Philippe Hersant utilise la même configuration instrumentale pour son Usher qui dresse « un portrait musical de son personnage principal, cet homme étrange qui souffre d’une sensibilité exacerbée de tous les sens, et tout particulièrement de l’ouïe ».
Les trois quatuors pour flûte de Mozart témoignent de l’élégance et de l’inventivité du compositeur dans le domaine de la musique de chambre.
« Ce vrai philanthrope, un Hollandais des Indes » : c’est ainsi que Mozart qualifie un certain Monsieur de Jean, un médecin de la Compagnie hollandaise des Indes, qui lui commande quatre quatuors et concertos pour flûte. La commande est bienvenue alors que le compositeur de vingt-et-un ans, en voyage à Mannheim, vient d’essuyer un refus du prince électeur Karl Theodor pour un poste à la Cour. Le jeune homme se met rapidement à l’ouvrage et livre finalement trois quatuors pour flûte. Si c’est la première fois qu’il compose spécifiquement pour cet instrument, il s’agit d’une première réussie tant ses œuvres savent le faire chanter tout en s’épanouissant dans le style galant de l’époque. Le musicologue Alfred Einstein considérait même l’Adagio du premier quatuor comme « peut-être le plus beau solo accompagné jamais écrit pour la flûte ».
Une découverte de la musique colorée et dansante du compositeur géorgien Sulkhan Tsintsadze, méconnu en France malgré sa place centrale dans la Russie soviétique.
C’est le plus grand compositeur géorgien du XXe siècle. Pourtant, Sulkhan Tsintsadze reste méconnu en France, même si des artistes comme la violoniste Lisa Batiashvili ou le mandoliniste Avi Avital en ont récemment glissé des morceaux dans leurs disques. Né en 1925, il a rapidement montré des dons pour le violoncelle et s’est révélé un compositeur original et prolifique jusqu’à sa mort en 1991. Président de l’Union des compositeurs de Géorgie, directeur pendant vingt-cinq ans du Conservatoire de Tbilissi, il a légué opéras, opérettes, symphonies, concertos, musiques de film… Son goût pour la musique et la danse, très populaires dans son pays, se retrouve dans ses Miniatures pour quatuor à cordes. Nul doute que vous vous laisserez séduire par le charme de ces pages colorées inspirées par la polyphonie liturgique, les chansons paysannes et les danses folkloriques.
Charme slave et rythmes endiablés s’épanouissent dans ce conte musical conçu et interprété par le comédien Yanowski avec piano, violon et contrebasse.
Qui est Zorbalov ? Un vieux forain de Bohème qui erre de village en village pour gagner sa vie. Un jour, une vieille sorcière lui offre un orgue de Barbarie qui a le don de faire apparaître tout ce qu’il désire, à condition de choisir le bon morceau. Mais attention : l’instrument magique « ne doit être utilisé que par une âme bienveillante », prévient la sorcière. Cette histoire fantastique qui fleure bon les contes populaires russes est l’occasion pour le comédien et musicien Yanowski, révélé par Le Cirque des Mirages, d’entraîner les spectateurs dans les charmes de la musique slave. Des extraits de chefs-d’œuvre de Sergueï Prokofiev, Igor Stravinsky ou Béla Bartók alternent avec des chansons originales, portés par un piano, un violon et une contrebasse complices. Une passionnante initiation à la musique d’Europe centrale pour tous les publics.
Les cuivres claquent dans l’étincelante musique de trois
grands compositeurs russes : Tchaïkovsky, Moussorgsky et Prokofiev.
La musique russe a du caractère. En témoigne ce concert où les cuivres se font vigoureux, colorés et éclatants. La suite de Casse-Noisette, écrite par Tchaïkovsky avant même la création de son célèbre ballet, leur donne une place importante, avec un tour primesautier dans la Marche et la Danse des Mirlitons ou un tour plus lyrique dans la Valse des Fleurs. Prokofiev, lui, accorde aux cuivres le rôle principal dans la Marche de L’Amour des trois oranges, son opéra inspiré de la commedia dell’arte où tous les personnages s’attachent à guérir un prince par le rire. Plus triste est la circonstance pour laquelle Moussorgsky a écrit ses Tableaux d’une
exposition : la mort de son ami le peintre Victor Hartmann. Cela n’empêche pas cette suite pour piano d’avoir été orchestrée de façon éblouissante par Maurice Ravel, qui sait faire dialoguer les cuivres à merveille.