Les Dichterliebe (Amours du poète) de Schumann servent de porte d’entrée à un pays imaginé par l’écrivain Martin Crimp et le compositeur Bernard Foccroulle, mis en scène par Katie Mitchell, figure majeure de la scène européenne.

Tel qu’on le connaît, le cycle des Dichterliebe contient 16 mélodies. Pourtant, le manuscrit originel en comportait 20. Décision esthétique de Schumann ? Parce qu’aucune preuve n’existe, le compositeur Bernard Foccroulle (par ailleurs grand humaniste, organiste reconnu et ex-directeur du Festival d’Aix-en-Provence) et le dramaturge britannique Martin Crimp ont pris ces points de coupe comme des invitations à intervenir. Intercalant aux Dichterliebe 16 nouveaux chants composés spécialement pour l’occasion, ils prolongent le cycle de Schumann. Ils imaginent le personnage d’une femme (interprétée par la soprano Julia Bullock) espérant entrer dans un monde magique de sécurité et de paix alors que la violence embrase le Proche-Orient. Mis en scène par Katie Mitchell, ce spectacle ouvre « un nouveau dialogue dramatique entre le passé et le présent, entre l’Europe forteresse’ et ses origines méditerranéennes orientales. »

Mise en scène Katie Mitchell
Collaboration à la mise en scène Dan Ayling, Gilles Rico
Décor, costumes Chloe Lamford
Lumières James Farncombe

Soprano Julia Bullock 
Piano Cédric Tiberghien
Comédiens Ben Clifford, Natasha Kafka, David Rawlins, Raphael Zari

Production C.I.C.T. – Théâtre des Bouffes du Nord
Coproduction La Monnaie I De Munt, Bruxelles, Opéra de Lille, Opéra de Rouen Normandie, Lincoln Center – New York, Cercle des partenaires des Bouffes du Nord, Royal Opera House – London, University Musical Society of the University of Michigan, Ann Arbor