À propos du concert

Romantisme et mélancolie donnent la teinte de ce concert où Chopin et Smetana colorent leurs œuvres d’inspirations folkloriques de l’Europe centrale.

« Cette musique légère et passionnée qui ressemble à un brillant oiseau voltigeant sur les horreurs d’un gouffre » : ainsi Baudelaire qualifie-t-il le Concerto pour piano n˚ 2 de Frédéric Chopin. Une œuvre de jeunesse – en réalité son premier concerto – que le compositeur dédie à Konstanze Gladowska, une élève du Conservatoire de Varsovie dont il était secrètement amoureux. Dans cette partition aussi brillante que virtuose, il introduit des motifs de folklore polonais, comme l’éblouissante mazurka du finale. Près de cinquante ans plus tard, Bedřich Smetana évoque lui aussi les couleurs de sa patrie, la Bohème, dans son Premier quatuor à cordes qu’il intitule « Ma vie ». Ce bouleversant autoportrait ne cache rien de ses tragédies intimes comme sa surdité, mais nous transporte aussi dans le tourbillon de sa jeunesse.