Dans ce « pasticcio » de Haendel, David Bobée et Corinne Meynel allient voix lyriques, instruments, cirque et danse contemporaine pour déconstruire les stéréotypes féminins.

À l’heure de #metoo, il est bon de rappeler que les femmes ont bien d’autres rôles à jouer que ceux de mamans, putains, sorcières ou victimes. Complexes, ambivalentes, en quête d’émancipation, telles sont les femmes qu’ont voulu représenter David Bobée et Corinne Meynel dans le spectacle qu’ils ont créé en 2019 à la Chapelle Corneille. Sur une scène circulaire, cinq artistes. Les chanteuses Aude Extrémo et Yun Jung Choi interprètent les airs de Haendel choisis par le chef Iñaki Encina Oyón tandis que la contorsionniste Elise Bjerkelund-Reine et les danseuses Ella Ganga et Xiaoyi Liu s’emparent d’étoffes pour sculpter des silhouettes éphémères. Lucrèce, Agrippine, Bérénice, Cléopâtre ou Marie-Madeleine : pour remarquables qu’elles sont, les héroïnes de Haendel n’en sont pas moins humaines, dans toute leur complexité et leur diversité.

Direction musicale Iñaki Encina Oyón
Continuo solistique, chef de chant João Rival
Mise en scène, scénographie David Bobée
Mise en scène, dramaturgie Corinne Meyniel
Assistante mise en scène Sophie Colleu
Lumières Stéphane Babi Aubert
Composition électroacoustique Marc Baron
Co-composition, mise en espace Felix Perdreau

Soprano Yun Jung Choi
Mezzo-soprano Aude Extrémo
Artiste circassienne Élise Bjerkelund Reine
Artistes chorégraphiques nn, Xiao Yi Liu

Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie

Coproduction Opéra de Rouen Normandie, CDN de Normandie-Rouen