Fouette cocher ! Philippe Talbot interprète avec humour ce postillon jubilatoire mis en scène par Michel Fau avec l’esprit fantasque qu’on lui connaît.

Quelle injustice ! Né en 1836, Le Postillon de Lonjumeau a enflammé la France avant de déserter les scènes. Tout au plus connaît-on l’air qui fait trembler les ténors : la « ronde du postillon » au contre-ré redoutable. Certes, le livret est abracadabrantesque. Pensez donc ! Un postillon abandonne le foyer conjugal dès le soir des noces pour devenir chanteur et, dix ans plus tard, propose le mariage à son épouse qu’il ne reconnaît pas ! Mais la vraisemblance n’étant pas la vertu première des opéras, l’œuvre ne serait-elle pas plutôt tombée dans l’oubli à cause de sa musique jugée un peu désuète ? Tel n’est pas l’avis du chef Sébastien Rouland qui loue chez Adam « un métier d’orchestrateur extraordinaire » et « un génie mélodique prodigieux ». Quant à Michel Fau, il ne pouvait qu’être séduit par cette éblouissante comédie qu’il rehausse de couleurs saturées dans un kitch assumé, sans compter les somptueux costumes signés Christian Lacroix.

Direction musicale Sébastien Rouland 
Mise en scène Michel Fau
Assistant mise en scène Damien Lefèvre
Décors Emmanuel Charles
Costumes Christian Lacroix
Lumières Joël Fabing

Chapelou / Saint-Phar Philippe Talbot
Le Marquis de Corcy Lionel Peintre
Madeleine / Madame de Latour Hélène Carpentier
Louis XV / Rose Yannis Ezziadi
Bourdon et Choryphée Julien Clément
Biju / Alcindor Samuel Namotte

Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie
Chœur accentus / Opéra de Rouen Normandie

Coproduction Opéra Comique, Opéra de Rouen Normandie