Dans sa mise en scène sublime et épurée en forme d’espace mental, Robert Carsen offre à la tragédie lyrique de Gluck un écrin à la hauteur de l’œuvre.

Dans Iphigénie en Aulide (1774), Gluck triomphait à la Cour de Marie-Antoinette. Cinq ans plus tard, il reprend le personnage mythologique pour un autre opéra : Iphigénie en Tauride. Alors que dans le premier, la fille d’Agamemnon est sacrifiée aux dieux, dans le second, c’est elle qui doit envisager de sacrifier son propre frère Oreste ! Sous la plume de Gluck, la tragédie antique devient un nouveau jalon de sa réforme lyrique visant à purger l’opéra de ses excès. Ouverture en forme de tempête, airs bouleversants, équilibre du discours et de la musique expliquent le succès immédiat de cette partition qui ouvrira la voie aux romantiques comme Berlioz ou Wagner. Fin connaisseur de Gluck, Robert Carsen restitue toute sa puissance à cette tragédie, illuminée par la soprano Hélène Carpentier qui fera ses débuts dans ce grand rôle.

Direction musicale Christophe Rousset
Mise en scène Robert Carsen
Reprise de la mise en scène Christophe Gayral
Chorégraphie Philippe Giraudeau
Décors et costumes Tobias Hoheisel
Lumières Robert Carsen, Peter van Praet

Iphigénie Hélène Carpentier
Oreste Jérôme Boutillier
Pylade Ben Bliss
Thoas Pierre-Yves Pruvot
Diane, 2nde prêtresse Iryna Kyshliaruk
1ère prêtresse, femme grecque Sophie Boyer


Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie
Chœur accentus / Opéra de Rouen Normandie

Coproduction Théâtre des Champs-Élysées, Opéra de Rouen Normandie
Reprise de la production du Lyric Opera of Chicago, San Francisco Opera, Royal Opera House