Deux chefs-d’œuvre du romantisme couronnent ce concert sous les doigts virtuoses de David Kadouch et la baguette du chef Pierre Bleuse.

Les compositeurs ne sont pas insensibles à l’Histoire. Beethoven par exemple, a d’abord grandement admiré Bonaparte avant de blâmer son esprit de conquête, au point d’effacer rageusement la dédicace qu’il lui destinait sur la partition de sa Symphonie « Héroïque ». C’est dire si le sous-titre d’« Empereur » attaché au Concerto pour piano n°5 ne s’adresse pas à Napoléon, mais témoigne uniquement de la grandeur de cette œuvre devenue célébrissime. Mendelssohn, lui, est sensible au Tricentenaire de la Confession d’Augsbourg lorsqu’il compose en 1830 sa symphonie dite « Réformation ». Le musicien juif converti y met toute sa foi luthérienne, rendant hommage et à la liturgie protestante  et aux maîtres du baroque comme Bach et Palestrina. L’ouverture si merveilleusement impressionniste des Hébrides ne laisse pas d’émouvoir au gré de vagues ondoyantes et d’un crescendo spectaculaire.

Direction musicale Pierre Bleuse
Piano David Kadouch

Orchestre de l’Opéra Rouen Normandie