De l’Autriche à l’Argentine, du romantique au tango, la harpe nous fait parcourir le monde avec ses sonorités rondes et cristallines.
Sur les accords de Schubert, elle est indéniablement romantique. Tour à tour joyeuse et mélancolique, la harpe se glisse dans le lyrisme de la Sonate Arpeggione, œuvre aux délicieuses mélodies. Avec Debussy, c’est tout son potentiel polyphonique qui est sublimé, flirtant avec la sarabande ou tourbillonnant dans une valse pleine de charme. Elle est, enfin, résolument moderne et latine dans le tango de Piazzolla aux sonorités jazz et à l’énergie électrique.
Que ferait Hercule dans notre monde moderne ? Cet opéra de poche actualise ce mythe en douze scènes inventives.
Si Hercule nettoyait les écuries d’Augias, le voilà aujourd’hui ramassant les déchets sur les plages. S’il devait capturer la biche de Cérynie, sa mission est désormais de préserver la faune fragilisée par le réchauffement climatique. L’ensemble Musicatreize et le compositeur plasticien Zad Moultaka jouent avec notre inconscient millénaire et le confrontent aux défis contemporains. Une création vocale qui fait des douze travaux d’Hercule une fantastique occasion de se pencher sur l’avenir de la planète et de l’humanité.
Fraîcheur et harmonie courent dans les quintettes au caractère vif-argent de Franz Schubert et Louise Farrenc.
« Dans un petit ruisseau à l’eau claire, passait, vive et joyeuse, la truite plus rapide qu’une flèche ». Ainsi se déploie le lied que Schubert met en musique en 1819, alors qu’il passe l’été de ses vingt-deux ans dans la charmante ville de Steyr, en Autriche. Il choisit, pour cette pièce au quatrième mouvement devenu célèbre, une formation des plus originales : un quintette pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse. C’est cette formation que Farrenc reprend en composant une œuvre fraîche et harmonieuse au romantisme travaillé.
Un peu, beaucoup, à la folie ! Amoureux du baroque, ce concert est fait pour vous, Haendel et Vivaldi en maîtres de cérémonie tout feu tout flamme.
Avec « Le monde à l’envers », c’est une explosion de sonorités et de rythmes qui nous emporte dans un tourbillon coloré. Vivaldi écrit comme on met en scène. Son concerto est tel un petit théâtre avec des répliques, des danses et des jeux. C’est cette énergie fougueuse que l’on retrouve dans le Concerto pour basson de son élève, le tchèque Jiránek. Haendel clôture ce bal passionné avec « Scherza infida », le plus beau et le plus connu de ses lamenti, extrait de son flamboyant opéra Ariodante.
Redécouvrons cet opéra méconnu de Schubert en version pour octuor à vent et savourons l’élégance musicale du roi incontesté de la mélodie.
Crée en 1854, Alfonso et Estrella n’a jamais été joué du vivant de Schubert, que la mort a prématurément emporté à l’âge de trente-et-un ans. Si le livret est sans surprise, la partition est pleine de séduction et révèle le talent mélodique du compositeur. Laissons-nous pénétrer par le raffinement de cette musique, à la fois souriante et tragique, dont l’arrangement pour octuor à vent restitue toute l’intimité. Et remercions Franz Liszt qui, par son opiniâtreté, a donné vie à cette œuvre afin que nous en savourions, aujourd’hui, les délices.
Ce spectacle intègre une séance Relax. Voir plus d’informations sur les séances Relax.
Fermez les yeux et rêvez aux grands espaces. Le vaste ciel américain accueille les notes métissées et chatoyantes de Dvořák à Joplin.
Le Quatuor « Américain » de Dvořák est un mariage lumineux entre la nostalgie slave du compositeur et son émerveillement pour l’Amérique. Il écrit, lors d’un séjour dans l’Iowa, l’une de ses partitions de chambre les plus connues. C’est aussi Scott Joplin, roi du ragtime et des rythmes syncopés, qui nous sert de guide dans ce voyage aux horizons ouverts où Philip Glass, de ses cordes lancinantes, fait surgir une émotion qui nous emmène bien au-delà du film Mishima, dans des paysages intérieurs prodigieux.
Le clarinettiste virtuose et inspiré présente Alone in the Light, un duo inédit qui continue de tisser des liens entre musique et spiritualité.
Après plus de dix ans de créations originales, du klezmer traditionnel à l’électro-rock, en passant par les rencontres les plus inattendues, Yom expose avec Alone in the Light sa vision singulière de la musique, et ce besoin d’universalité et de spiritualité qui le conduisent depuis quelques années à s’inspirer des musiques sacrées pour faire évoluer son langage. Accompagné du pianiste Léo Jassef, il se recentre ici sur l’essentiel. Au-delà de la grande virtuosité des interprètes, ce spectacle agit comme un voyage intérieur dans l’univers animé de Yom : les mélodies sensibles du disque côtoient les improvisations épiques propres au live. La clarinette parfois rugissante et le piano déchaîné nous conduisent ainsi à travers la tempête vers une lumière douce et voluptueuse, comme la promesse d’une aube apaisée.
La jeune prodige du bandonéon Louise Jallu rend hommage à l’icône incontestée du tango argentin, Astor Piazzolla. Ainsi prodigieusement manié, le piano à bretelles a encore de beaux jours devant lui.
Bandonéoniste virtuose, compositrice, Louise Jallu a créé, avec l’album Piazzolla 2021, une véritable bombe musicale qui recueille l’enthousiasme du public et une presse unanime jusqu’aux confins de Buenos Aires. Tous saluent la modernité généreuse de sa musique et une insolence créatrice, venant ici balayer tous les archaïsmes attachés au genre, dans une époustouflante approche et restitution des œuvres du Maître de Buenos Aires. Son programme s’appuie sur quarante années de création de Piazzolla, comprenant des titres célébrissimes mais aussi d’autres moins connus du grand public, pour lesquels Louise Jallu invente ou compose des prolongements inouïs.
Le grand maître de la kora Ablaye Cissoko converse avec l’accordéon diatonique de Cyrille Brotto sur des compositions délicates et harmonieuses. Un voyage spirituel et intimiste explorant le spleen des déracinés.
Ablaye Cissoko est un griot sénégalais, joueur de kora et chanteur, qui incarne le dialogue des traditions mandingues et de la création contemporaine. Capable d’exprimer son art dans des répertoires aussi variés que le jazz, la world music ou la musique classique, c’est avec l’accordéoniste Cyrille Brotto qu’il poursuit son exploration musicale. Les deux interprètes virtuoses et ouverts sur les vibrations du monde offrent une véritable conversation sensible dans une valse universelle entre leurs deux instruments. Un voyage poétique où la voix veloutée d’Ablaye Cissoko s’envole sur les harmonies des cordes de la kora et les souffles entrecoupés de silences de l’accordéon diatonique. « La musique pour vider l’esprit et inspirer les sens… ».
Vous reprendrez bien un peu de Fantaisie ? De Purcell à Britten, elle se transmet et irrigue des pièces qui donnent à la musique anglaise tout son caractère.
Il est question de filiation et d’admiration dans ce programme. En 1680, Purcell nous livre, avec ses Fantaisies, toute la beauté qu’il décèle dans l’héritage musical de l’époque élisabéthaine. Quelle transparence et quelle liberté dans ces compositions ! À l’écouter, Britten ne peut être qu’admiratif. Purcell devient son maître absolu, le terreau de sa propre créativité. Le Quatuor fantaisie pour hautbois et cordes qu’il compose à dix-neuf ans annonce déjà son goût pour le répertoire de son aîné. C’est aussi pour rendre hommage à Purcell qu’il écrit son deuxième Quatuor pour cordes en 1945. Suivre le fil qui relie des compositeurs par-delà les époques est toujours un moment émouvant…