Le cri du Caire, une ode à la liberté.
Spiritualité et liberté s’accordent dans ce voyage mystique pour porter les espoirs des peuples aux voix muselées face aux oppressions politiques, sociales et religieuses. Au souffle continu du saxophone de Peter Corser, aux cordes acérées de Karsten Hochapfel, répond la voix saisissante d’Abdullah Miniawy, jeune poète et chanteur, figure égyptienne du combat pour la liberté et la justice. Entre poésie soufie et volutes orientales, le chant virtuose, murmuré ou clamé, a des vertus hypnotiques qui nous conduisent vers la transe. Il porte en lui une puissance métaphorique qui transcende les frontières.
Spectacle en co-accueil avec L’Étincelle. En cas de liste d’attente, vous pouvez acheter vos places directement sur leur billetterie en ligne.
D’une simple sérénade, Mozart fait de la Gran Partita une symphonie de chambre qui souffle un irrésistible vent de liberté.
On dit de cette musique de divertissement qu’elle est une œuvre d’exception. Et pour cause ! Alors que la sérénade est habituellement jouée à la nuit tombée, pour se délasser les soirs d’été, Mozart en fait un exercice d’exploration de la forme, de l’écriture et de l’instrumentation. Chaque partie est destinée à un instrumentiste soliste. Au cours des sept mouvements, on entend une sonate, un menuet, un rondo et bien sûr l’adagio, l’un des plus beaux du maître, haletant tel un cœur qui bat.
Cordes sensibles, cordes dansantes ! Le violon solo de l’Opéra de Rouen vous emmène valser avec Brahms et goûter à la fantaisie de Vaughan Williams.
Cordes légères, d’abord, avec Brahms et ses valses entrainantes. Initialement écrites comme des chansons d’amour, elles nous emportent dans un tournoiement des plus légers. Cordes délicates, ensuite, frémissant dans la plus célèbre fantaisie de Vaughan Williams. Naaman Sluchin nous les fait entendre de son violon vibrant avant de faire sonner les cordes hivernales du Letton Pēteris Vasks. Elles nous enveloppent de mélancolie dans un lyrisme diffus qui rappelle les vastes paysages du Nord. Cordes chaleureuses, enfin. Respighi renoue avec la tradition musicale italienne dans ses Airs anciens.
Évadez-vous dans l’univers fantasmagorique des films de Miyazaki. Nous voici partis sur les légendaires terres nipponnes !
Ce concert nous ouvre les portes du monde merveilleux de Joe Hisaishi, compositeur des musiques des films d’animation Princesse Mononoké, Le Château ambulant et Le Voyage de Chihiro. Replongez dans les plus grands thèmes de l’imaginaire nippon qui ont fait le tour de la planète et marqué des générations. Les musiciens complètent cette échappée orientale avec l’unique et superbe quatuor à cordes de Debussy et les notes contemporaines de Wim Henderickx. Quel plaisir de suivre les sonorités du shô, cet orgue à bouche japonais qui porte en lui toute la poésie du Soleil Levant.
Les sentiments intimes de Brahms et Mendelssohn ont donné naissance à ces pièces d’une intensité expressive remarquable.
« Je me suis libéré de mon dernier amour », écrit Brahms alors qu’il termine la composition de son Sextuor n° 2. L’œuvre évoque le souvenir d’Agathe von Siebold dont il transcrit les lettres du prénom en notes au cœur du premier mouvement. Que d’effets sonores féeriques et de polyphonies dans ces pages au tempérament joyeux ! Le Quatuor à cordes est le geste d’un jeune homme de dix-huit ans qui, sous le coup de la mort de Beethoven, réinterprète l’héritage de son aîné. Mendelssohn y exprime une véhémence digne des plus grands.
Dans ce voyage musical, Dvořák et Reich sont de formidables passeurs d’Histoire.
Sillonnons les paysages musicaux que Dvořák décrit dans son célèbre Quintette avec piano n° 2. On y entend les échos de traditions bohémiennes d’une instrumentation époustouflante. Le maître tchèque est alors au sommet de son art. Reich, quant à lui, nous emmène dans ses souvenirs d’enfant, mêlés aux témoignages de survivants de la Shoah. Une œuvre puissante, récompensée par le Grammy Award de la meilleure musique classique contemporaine en 1989.
Les musiciens de l’Opéra se réunissent autour d’un répertoire français enchanteur, du début du Romantisme à la période moderne.
On ne peut résister à la fluidité et au caractère enlevé du Nonetto d’Onslow. Tout semble limpide dans l’œuvre du compositeur romantique auvergnat, maître de la musique de chambre. Avec le quintette qu’il compose à vingt ans, deux ans avant de remporter le Prix de Rome, le jeune Caplet souffle un vent nouveau. Il nous livre ici une pièce scintillante qui n’est pas sans rappeler les couleurs de son ami Debussy. L’Heure du Berger de Jean Françaix complète ce programme français avec une suite miniature pleine d’insouciance et d’espièglerie.
À vous la chaleur et les parfums enivrants ! Les musiciens de l’Orchestre partagent leurs partitions les plus florales et exaltantes.
« Qu’elles sont belles les fleurs de la vie, tôt ou tard elles éclosent à tes côtés, de toute leur splendeur », chante le guitariste cubain Compay Segundo. Des notes légères et colorées parcourent ce concert où les musiciens de l’Orchestre voyagent de l’époque médiévale anglaise aux côtés de Ralph Vaughan Williams jusqu’au standard jazz de Sidney Bechet, Petite Fleur, en passant par les tangos libérés d’Astor Piazzolla ou le merveilleux et lyrique Duo des fleurs de Léo Delibes. Une rêverie musicale aux quatre coins du monde.
Douze musiciens portent à notre conscience une musique pleine de ferveur et de mystère.
« Zartir », en arménien, signifie « se réveiller de son sommeil royal ». C’est le titre du dernier album de cet ensemble d’excellence qui a emprunté son nom à l’ésotérique Georges Gurdjieff (1867-1949), philosophe et compositeur arménien pour qui l’humanité devait sortir de sa torpeur. L’Ensemble, référence incontournable de la musique traditionnelle arménienne, nous éveille pour l’occasion à trois siècles de musiques envoûtantes, de leurs instruments folkloriques tels le duduk, le pku ou la flûte blul. Ils restituent la spiritualité de Gurdjieff dans la riche tradition des troubadours arméniens parmi lesquels les légendaires Jivani et Sayat-Nova.
C’est un frisson scandinave que vous promet le Graal Théâtre de Kaija Saariaho dans ce concert qui ouvre l’horizon exaltant du grand Nord.
Elle est l’une des plus grandes créatrices de notre temps. La compositrice finlandaise, disparue l’an dernier, écrit ce concerto en 1994. Une œuvre spectrale où elle donne au violoniste l’espace pour exprimer une virtuosité aussi exigeante que lumineuse et atteindre le « graal », c’est-à-dire une relation équilibrée entre le soliste et l’orchestre. Miroirs Étendus rend hommage à cette écriture contemporaine charismatique et partage la poésie d’Edvard Grieg. Les Suites adaptées de Peer Gynt et ses Six mélodies pour voix et piano révèlent l’amour du compositeur norvégien pour son pays.