Danser la terre et le feu
Cette soirée inoubliable rassemble deux des pièces les plus emblématiques d’Angelin Preljocaj. Avec Noces, Angelin Preljocaj marque l’histoire de la danse et crée l’événement en sondant les mystères de l’amour à travers la musique de Stravinsky. À l’heure des épousailles, cinq couples s’affrontent entre tendresse et violence. Sa pièce Annonciation figure Marie et l’ange Gabriel dans un duo féminin qui conjugue extase et douleur avec une subtilité bouleversante. Une nouvelle création accompagne ces célébrations autour de cinq variations créées avec le collectif 79D.
Libera me
De l’émotion pure avec le Requiem de Fauré et Christus de Mendelssohn, deux chefs-d’œuvre de la musique vocale sacrée. C’est un majestueux programme qu’accentus partage pour fêter ses trente ans. Quel incroyable sentiment de plénitude se dégage du Requiem de Fauré ! On ne peut qu’être bouleversé par cet élan serein, presque planant, porté par le film saisissant Sky burial, un enterrement dans le ciel de Mat Collishaw. Quant à Mendelssohn, il n’a pas eu le temps de finir son Christus, composé au crépuscule de sa vie. Mais son oratorio s’ouvre tel un voyage extatique dont on ressort puissamment apaisé.
Danser la terre et le feu
Corps célestes et rituel païen : le Malandain Ballet Biarritz rend un hommage éclatant à l’expressif Stravinsky. Avec L’Oiseau de feu, Thierry Malandain lance ses vingt-deux danseurs dans une envolée aussi élégante que lumineuse. Entre ciel et terre, chaque mouvement porte la grâce de corps tournés vers l’espoir. C’est aussi la pulsation de la vie que Martin Harriague explore dans Le Sacre du printemps. Il nous emmène au cœur d’un rituel primitif et terrien où les prouesses chorégraphiques des danseurs révèlent l’éclat et la vitalité d’une musique explosive.
Lea Desandre et l’Ensemble Jupiter rendent hommage à l’icône de Broadway et à la mélodie que fut sa vie.
Son nom évoque immanquablement La Mélodie du Bonheur, cette comédie musicale à succès de 1965, ou bien l’éclatante Mary Poppins qu’elle incarne un an plus tôt. Enfant prodige, star de Broadway, muse de Walt Disney et icône androgyne, l’actrice et chanteuse a eu plusieurs vies. C’est à travers les chansons qui ont jalonné son parcours que l’étincelante mezzo-soprano Lea Desandre nous la révèle, des étoiles plein les yeux et de l’enchantement dans la voix ! Un spectacle idéal pour aborder les fêtes en famille.
Plongez dans la liesse et le faste d’un carnaval italien au milieu du XVIIe siècle avec cet incontournable spectacle du Poème Harmonique.
Treize ans et plus de soixante représentations plus tard, le succès de ce Carnaval Baroque est toujours aussi fascinant. Acrobates, jongleurs, danseurs, mimes et musiciens se retrouvent sur scène dans une fête qui mêle le grotesque et le raffinement si caractéristique de cette période où les habitants de la Venise baroque épuisaient leur appétit de divertissement avant l’entrée en Carême. Au son d’airs italiens célèbres ou inédits, les artistes font renaître cette formidable célébration de la vie, intense et joyeuse, aussi éphémère soit-elle.
Revivez les grands tubes du film culte de la musique baroque avec Jordi Savall et ses musiciens complices.
Quelle bande originale ! En 1991, la musique du Grand Siècle crève l’écran. Interprétée par Jordi Savall dans le film d’Alain Corneau, Tous les matins du monde, la bande-son crée une déflagration musicale chez le grand public qui découvre les mélodies prodigieuses de Monsieur de Sainte-Colombe, de son élève Marin Marais et de François Couperin. Avec la passion qu’on lui connait, le chef espagnol nous fait revivre ces musiques. À nous la nostalgie rêveuse des pièces de viole de Marais ou la suite du Bourgeois Gentilhomme de Lully ! Parmi les nombreux prix qu’il a reçus, le César de la meilleure musique originale pour ce long métrage revêt, pour Jordi Savall, une saveur très particulière !
Choc de titans en vue ! René Jacobs rencontre Pergolèse et convoque la plus célèbre des musiques sacrées.
Il ne fallait pas moins que l’illustre chef d’orchestre baroque, René Jacobs, pour servir ce qui est devenu le plus fameux Stabat Mater de l’Histoire. Ce chef-d’œuvre, ultime ouvrage de l’italien Pergolèse, disparu à vingt-six ans, est une méditation sur la souffrance de la Vierge Marie. Dans un registre des plus intimes, on y ressent toute la douleur d’une mère face à la mort de son fils, mais aussi une forme de sérénité, lorsque des séquences célestes, parfois même enjouées, révèlent ce que l’opéra baroque a de plus brillant et lumineux. C’est la version adaptée par Jean-Sébastien Bach, en 1746, que B’Rock Orchestra reprend. Deux cantates du compositeur ouvrent la voix à ce monument musical aussi sacré que fascinant.
C’est dans un Los Angeles contemporain que les amants maudits dansent leur destin tragique avec cette création où chorégraphie et cinéma décuplent les émotions.
Pour Benjamin Millepied, la partition de Prokofiev est comme une musique de film. C’est avec cette intuition que le prestigieux chorégraphe s’empare du ballet légendaire, introduisant une caméra qui filme, en direct, au milieu des danseurs de sa compagnie L.A. Dance Project. Les jeunes amants, incarnés par des couples qui changent à chaque représentation, se lancent dans une danse effrénée, passant du plateau à l’image et de la toile à nos sensations avec une vigueur inédite. Dans ce dispositif très immersif, on vibre au plus près des corps et des souffles des danseurs. L’expérience artistique est augmentée, aussi spectaculaire qu’intime, et révèle toute la modernité du mythe de Shakespeare. L’amour, ici, n’est pas impossible. Il est varié, graphique, urbain et puissant. Toujours à célébrer !
Deux pièces majeures comme deux facettes du prodigieux chorégraphe Cherkaoui. Côté pile, la sensualité. Côté face, la sagesse intérieure.
Le duo fascinant qui avance sur scène va vous cueillir dans votre siège. Sa gestuelle noueuse raconte le désir, ses enchevêtrements respirent l’éveil des sens. Hybride et instinctive, Faun est une pièce référence de Cherkaoui, figure de proue de la scène contemporaine. Elle s’inspire librement du célèbre Après-midi d’un faune, mariant la musique de Debussy à des notes contemporaines et orientales. Avec Noetic, les danseurs tourbillonnent, poussés par une énergie vitale. Ils tiennent des perches comme autant de règles à faire plier. Écoutons notre intuition, brisons les cycles immuables, semblent-ils nous dire de leurs mouvements saccadés. Nouveau directeur du Ballet du Grand Théâtre de Genève, Cherkaoui signe là deux œuvres puissamment hypnotiques.
Avec ce chef-d’œuvre lyrique, Mozart explore, comme aucun autre, la psychologie humaine et l’expression intime des sentiments.
Il ne manquait plus que vous pour vivre pleinement cette Clémence de Titus, enregistrée fin 2020 par le directeur musical et l’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie avec Alpha Classics. Le rendez-vous est donc donné ! Spécialiste de Mozart, Ben Glassberg fait entendre la force dramatique de la partition. Chaque air exprime les rêves et les douleurs des personnages, tandis que les ensembles, particulièrement raffinés, nous élèvent toujours plus haut. Ne ressentez-vous pas cette émotion à la fois sublime et profondément fraternelle ? Plongez au cœur de l’ultime chef-d’œuvre de Mozart réunissant solistes et musiciens dans une ferveur des plus éclatantes.