Contemple ton œuvre
On ne pouvait rêver meilleure distribution ! Karine Deshayes et Franco Fagioli unissent leurs voix dans cet opéra grandiose de Rossini. Virtuosités du bel canto, orchestrations éblouissantes et intrigues redoutables font le lit de Sémiramis, la reine de Babylone qui a fait assassiner son mari. Alors qu’elle choisit Arsace pour nouvel époux, elle ne se doute pas qu’elle s’apprête à épouser son fils disparu, scellant à jamais son destin maudit. Après avoir mis en scène Tancrède la saison dernière à l’Opéra de Rouen, Pierre-Emmanuel Rousseau poursuit l’aventure rossinienne avec ce dernier opera seria du maître.
Forces de la nature
Dans son Concert champêtre, dédié à son amie claveciniste Wanda Landowska, Poulenc joue du bruissement des cordes pincées et de leur halo métallique, affirmant son langage musical personnel. « Ce sont mes larmes, mes joies, mon propre sang, ma vraie chair que j’ai mis dans ce concerto », écrit-il. Il trouve aujourd’hui un parfait interprète en Mahan Esfahani. Achevée pendant les heures sombres de la Première Guerre Mondiale, l’immense Symphonie n° 5 de Sibelius témoigne pourtant d’un lyrisme et d’une lumière extraordinaires. Écoutez les bois qui chantent la beauté hypnotique de la nature, la brume se dissipe : un nouveau jour va bientôt naître…
Programme poétique entre mélodies et répertoire symphonique où se rencontrent les plus belles pages des maîtres de la musique française.
C’est une œuvre impétueuse et chantante que Bizet écrit alors qu’il n’a que dix-sept ans. L’Orchestre de l’Opéra, sous la baguette de Pierre Dumoussaud, partage la fraîcheur de cette musique élégante et populaire, qui porte la marque du grand compositeur. Les mélodies de Massenet sont, quant à elles, de petites scènes délicates. Tel un kaléidoscope, elles révèlent les multiples intentions musicales de son auteur.
Ici règne l’harmonie ! Les cantates en dialogue de Bach sont des merveilles de poésie et d’éloquence portées par le B’Rock Orchestra.
Laissez-vous envahir par la beauté de ces échanges entre la basse et la soprano. La première incarne le Christ ; la seconde, l’âme des fidèles. Bach excelle dans ces dialogues spirituels où il propage en nous une plénitude, un apaisement. C’est aussi une relation pleine d’équilibre qu’il met en œuvre avec son célèbre Double concerto, interprété ici par un violon et un hautbois. Les solistes s’affrontent joyeusement dans ce joyau du baroque tardif.
Une création aux couleurs latines et aux inspirations plurielles interprétée par des maîtres musiciens à l’écoute du monde.
C’est lors d’une tournée dans les Pays baltes que Jean-Marie Machado découvre la belle sonorité du mot Majakka (prononcer Mayakka) qui signifie « phare » en finnois. Tels des guides qui éclairent son cheminement artistique, les mélodies qu’il a composées tout au long de sa carrière jalonnent son parcours musical de rêveries poétiques, de notes justes et d’harmonies aux lignes claires. Aujourd’hui réunies, elles offrent une partition superbement chantante portée par des instrumentistes (Vincent Segal, Keyvan Chemirani et Jean-Charles Richard) à la grande finesse d’interprétation et riches de multiples influences.
Spectacle en co-accueil avec L’Étincelle. En cas de liste d’attente, vous pouvez acheter vos places directement sur leur billetterie en ligne.
Le grand tourbillon
Préparez-vous à une expérience revigorante ! La musique baroque et le hip-hop ne font qu’un dans cette création où deux genres se rencontrent et se mélangent, jetant un pont entre les siècles qui les séparent. Le célèbre chorégraphe Mourad Merzouki emmène sept danseurs au cœur même de l’orchestre du Concert de la Loge, au pouls des quatre concertos de Vivaldi. On assiste alors à un spectacle d’une nouvelle forme, scénographié par la réalisatrice Coline Serreau, où les notes virevoltantes prennent corps dans les mouvements des danseurs. Un échange de flux et de rythmiques qui célèbre, pour chaque saison, le plaisir du vivant.
Les sentiments intimes de Brahms et Mendelssohn ont donné naissance à ces pièces d’une intensité expressive remarquable.
« Je me suis libéré de mon dernier amour », écrit Brahms alors qu’il termine la composition de son Sextuor n° 2. L’œuvre évoque le souvenir d’Agathe von Siebold dont il transcrit les lettres du prénom en notes au cœur du premier mouvement. Que d’effets sonores féeriques et de polyphonies dans ces pages au tempérament joyeux ! Le Quatuor à cordes est le geste d’un jeune homme de dix-huit ans qui, sous le coup de la mort de Beethoven, réinterprète l’héritage de son aîné. Mendelssohn y exprime une véhémence digne des plus grands.
Le sopraniste aux mille feux, Bruno de Sá, chante Mozart, Cherubini et Cimarosa, tel un funambule du baroque.
Entendre sa voix souple et aérienne est toujours un événement ! À l’occasion de la sortie de son dernier album, Bruno de Sá partage avec nous des arias d’un enthousiasme contagieux, glissant des derniers feux baroques à l’aube de la période classique. Il nous ravit avec l’Exsultate Jubilate de Mozart, présenté ici dans sa version salzbourgeoise, rarement donnée en concert. Le jeune Wolfgang réécrit ce motet en 1779 et lui confère une vivacité inouïe. Elle culmine au mouvement final, véritable tour de force pour le chanteur qui doit vocaliser avec brio sur l’unique mot alléluia.
Riche de l’héritage pluriel de cinq musiciennes lumineuses, Atine explore la richesse poétique des sons de Perse.
En Persan, Atine signifie « réuni » mais aussi « inédit », deux mots qui qualifient bien cette musique. Nourrie des trajectoires singulières de chacune des artistes, elle offre une traversée du classicisme persan qui résonne des influences de l’Espagne, du jazz ou de l’improvisation. Les ruissellements emmêlés du târ et du qanun, l’agilité du tambour tombak, la noblesse profonde du chant sont ici moirés des reflets sombres de la viole de gambe. Un événement unique, même s’il est enraciné ; une réunion inédite qui rappelle qu’être persane tient plus à la liberté qu’à la mémoire.
Spectacle en co-accueil avec L’Étincelle. En cas de liste d’attente, vous pouvez acheter vos places directement sur leur billetterie en ligne.
Déguisement du diable
Les consultations sont ouvertes ! Mais qui est ce docteur fantasque au talent de cuisinier douteux ? À vous de le découvrir dans ce petit bijou que Bizet compose alors qu’il n’a que dix-neuf ans. Intrigue amoureuse, farce et déguisement sont les ingrédients de cet opéra de poche plein de charme. La musique y est exquise de bout en bout, jusqu’au fameux « quatuor de l’omelette ». C’est sans doute la rivalité avec le jeune Lecocq qui a piqué Bizet au vif. En 1857, tous deux répondent à un concours organisé par Offenbach. Ils finiront premiers ex aequo. Le Palazzetto Bru Zane nous embarque dans cette opérette récréative montrant que Bizet, cent-cinquante ans après sa mort, continue de nous surprendre.
Suite à une forte demande sur ce spectacle, une nouvelle représentation a été ajoutée, jeudi 27 février à 20h30.