Un rendez-vous mozartien lumineux avec les talentueux Pierre Génisson à la clarinette et Gemma New à la baguette.
C’est un petit bijou pour les oreilles que Mozart compose en 1791 et dont Pierre Génisson s’empare avec une énergie saisissante. Écoutez comme la clarinette est vive et lyrique et laissez-vous envelopper par l’adagio qui est, sans aucun doute, un sommet de douceur. Gemma New, l’une des grandes cheffes de sa génération, nous transporte dans la dernière symphonie du maître. La « Jupiter » porte bien son surnom. Son caractère triomphant et enlevé résonne particulièrement avec un finale qui rassemblerait presque tout l’univers en un seul mouvement.
Que le spectacle commence !
« Monsieur célibataire et riche cherche âme sœur ». C’est avec cette petite annonce anonyme que le chapelier Prosper Aubertin va semer la zizanie dans son foyer, entre son épouse, sa fille et sa domestique qui ont la bonne idée de répondre au bel inconnu ! Malice, tendresse et vitalité ont la part belle dans cette comédie musicale, l’une des premières du genre en France, dans laquelle triompha nulle autre qu’Arletty. Entre vaudeville et opérette, pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ? Les mots ciselés de Sacha Guitry fusent sur les notes pétillantes de Reynaldo Hahn et les Années folles donnent un cadre coloré à cette savoureuse fantaisie qui nous parle, sous l’élégance des chapeaux, du sentiment d’insatisfaction et de l’attrait du mystère.
Lea Desandre et l’Ensemble Jupiter rendent hommage à l’icône de Broadway et à la mélodie que fut sa vie.
Son nom évoque immanquablement La Mélodie du Bonheur, cette comédie musicale à succès de 1965, ou bien l’éclatante Mary Poppins qu’elle incarne un an plus tôt. Enfant prodige, star de Broadway, muse de Walt Disney et icône androgyne, l’actrice et chanteuse a eu plusieurs vies. C’est à travers les chansons qui ont jalonné son parcours que l’étincelante mezzo-soprano Lea Desandre nous la révèle, des étoiles plein les yeux et de l’enchantement dans la voix ! Un spectacle idéal pour aborder les fêtes en famille.
Pénétrons dans la jungle et ses mystères avec la nouvelle création de Marc-Olivier Dupin qui mêle musique, récit et illustrations.
Prenez votre baluchon et venez explorer l’univers palpitant de la jungle ! Voici Shere Khan le tigre boiteux, Akela le vieux loup, Hati l’éléphant gardien des légendes et, bien sûr, Bagheera et Baloo, les amis de Mowgli. Marc-Olivier Dupin promène sa partition dans l’imaginaire de Kipling et nous transmet l’universalité de cette fable qui nous parle d’identité, de droit à la différence et de lois humaines. Les magnifiques illustrations de Maurice de Becque, datant du début du XXe siècle, accompagnent notre voyage.
Créatrices avant tout
Qui peut citer des compositrices ? Clara Schumann, Lili Boulanger… on les compte sur les doigts de la main et pourtant, elles ont été nombreuses, sciemment ou inconsciemment effacées de la mémoire collective artistique. La violoniste Marina Chiche, l’Orchestre de l’Opéra et l’Orchestre Régional de Normandie, sous la direction de Chloé Dufresne, nous emmènent le temps d’une soirée de gala à la rencontre de Mel Bonis, Ethel Smyth, Florence Price ou Amy Beach, première compositrice américaine à avoir écrit une symphonie. L’Histoire les a laissées de côté ? Célébrons, dès maintenant, le talent de ces fabuleuses compositrices.
En maîtres du baroque, Vivaldi fait divinement chanter cordes et soprano et Telemann nous réjouit de ses Ouvertures.
Il est le compositeur le plus prolifique de l’histoire de la musique. Parmi les six-cents Ouvertures qu’il écrit, voici un panel qui témoigne de l’ingéniosité musicale de Telemann dont les œuvres procurent autant de plaisir à l’interprète qu’à l’auditeur. Dans ce concert dirigé par le chef italien Rinaldo Alessandrini, Vivaldi lui répond avec le sublime motet « Il n’y a pas de paix sincère dans le monde ». Les vocalises particulièrement brillantes rivalisent avec la virtuosité des violons.
Plongez dans la liesse et le faste d’un carnaval italien au milieu du XVIIe siècle avec cet incontournable spectacle du Poème Harmonique.
Treize ans et plus de soixante représentations plus tard, le succès de ce Carnaval Baroque est toujours aussi fascinant. Acrobates, jongleurs, danseurs, mimes et musiciens se retrouvent sur scène dans une fête qui mêle le grotesque et le raffinement si caractéristique de cette période où les habitants de la Venise baroque épuisaient leur appétit de divertissement avant l’entrée en Carême. Au son d’airs italiens célèbres ou inédits, les artistes font renaître cette formidable célébration de la vie, intense et joyeuse, aussi éphémère soit-elle.
Deux sœurs, deux pianos, deux œuvres. Marielle et Katia Labèque investissent le Théâtre des Arts avec un programme intense et inédit de Philip Glass.
La musique de Philip Glass occupe une place importante dans la création de Katia et Marielle Labèque. Et pour cause ! Après avoir arrangé son opéra Les Enfants terribles pour les deux sœurs en 2020, qualifié de « miracle de performance » par la presse internationale, vous aurez le privilège de découvrir La Belle et la Bête et Orphée dans une version pour piano. À n’en pas douter, une soirée exceptionnelle vous attend.
Entre rêve et réalité
Partagez l’énergie triomphante du Concerto pour violon de Beethoven, interprété par Francesca Dego, jeune violoniste parcourant les grandes scènes internationales. La soirée se place également sous le signe de la découverte avec les plus belles pages de Louise Farrenc. Pianiste virtuose, professeure au Conservatoire de Paris, pédagogue et compositrice, nombreuses ont été les fonctions de cette musicienne dont l’œuvre a été largement ovationnée par ses contemporains. Sa Symphonie n°3, souvent comparée à celles de Mendelssohn ou Schumann, exprime d’un souffle vigoureux un élan noble et puissant. Un moment de poésie pure à découvrir sous la baguette de Ben Glassberg.
Mon cœur est innocent
Nous voici dans la cité de Syracuse, en proie aux luttes de pouvoir. L’amour secret que partagent Amenaïde et le chevalier banni Tancrède aura-t-il raison de ces rivalités internes et de ces défiances ? Inspiré par la célèbre tragédie de Voltaire, le jeune Rossini, alors âgé de vingt-et-un ans, fait son entrée dans l’opéra romantique qu’il dominera, ensuite, pendant de nombreuses années. Son œuvre, sommet du bel canto, « véritable coup de foudre dans le ciel bleu et clair du théâtre lyrique italien » selon Stendhal, nous va droit au cœur. Quant à ses airs, tour à tour palpitants et mélancoliques, ils nous restent en tête bien après la représentation. Et si, malgré le drame, la tendresse avait un chemin ?