Pénétrons dans la jungle et ses mystères avec la nouvelle création de Marc-Olivier Dupin qui mêle musique, récit et illustrations.
Prenez votre baluchon et venez explorer l’univers palpitant de la jungle ! Voici Shere Khan le tigre boiteux, Akela le vieux loup, Hati l’éléphant gardien des légendes et, bien sûr, Bagheera et Baloo, les amis de Mowgli. Marc-Olivier Dupin promène sa partition dans l’imaginaire de Kipling et nous transmet l’universalité de cette fable qui nous parle d’identité, de droit à la différence et de lois humaines. Les magnifiques illustrations de Maurice de Becque, datant du début du XXe siècle, accompagnent notre voyage.
C’est lui la vedette du spectacle ! Le chat philosophe, tout droit sorti de la BD de Joann Sfar, se raconte en musique sur une création pour orchestre de Marc-Olivier Dupin.
Il a de longues oreilles, la langue bien pendue et un esprit critique affûté. Le chat du Rabbin est le héros de la célèbre série de bande dessinée de Joann Sfar qui fête, cette année, ses vingt ans de succès. De la religion de son maître jusqu’aux comportements des Hommes, le malicieux félin remet tout en question, sauf l’amour de la belle Zlabya ! C’est cette fable savoureuse que Marc-Olivier Dupin traduit en musique avec délicatesse et humour. Les deux artistes renouvellent ainsi l’aventure initiée à l’Opéra de Rouen Normandie, autour du Petit Prince. Retrouvez-les donc, entre traits de crayons et notes de musique.
Un spectacle délicieusement drôle où le personnage de Madame Raymonde nous entraîne dans son univers de chansons réalistes avec le chef Hervé Niquet et l’Orchestre de l’Opéra.
Mon premier porte un collier en perles et abuse du rouge à lèvres. Mon second parle avec la gouaille d’Arletty. Mon tout est un personnage irrésistible, aussi drôle que tendre, qui pousse la chansonnette (réaliste) comme un vrai titi parisien. Qui est-ce ?
Madame Raymonde bien sûr ! C’est en 1988 que le comédien Denis D’Arcangelo a créé ce rôle de femme haute en couleurs avec lequel il a enchaîné les succès au fur et à mesure de ses spectacles. La truculente Madame Raymonde ne pouvait que séduire le facétieux Hervé Niquet, chef qui ne manque ni d’esprit ni d’humour. Ensemble, ils ont concocté un tour de chant à leur façon, où le music-hall côtoie l’orchestre et l’accordéon. Côté répertoire : Anne Sylvestre, Berthe Silva et quelques autres seront de la partie. Ambiance garantie, d’autant que la metteuse en scène sera la chanteuse Juliette.
L’Orchestre de l’Opéra de Rouen Normandie et une mezzo-soprano présentent six fables de La Fontaine mises en musique par Offenbach et orchestrées par Jean-Pierre Haeck.
En 1842, Jacques Offenbach, pas encore devenu le maître de l’opérette, officie comme compositeur de salon. Ainsi entre projets dramatiques et divertissements bourgeois, il s’attaque au maître de l’art classique français, Jean de La Fontaine, en mettant en musique six de ses fables parmi les plus connues. Dans ces bijoux de finesse et d’humour perce déjà le style enlevé qui deviendra sa marque de fabrique. Sur commande de l’Opéra de Rouen Normandie, le compositeur et chef Jean-Pierre Haeck les a orchestrées et enregistrées.
Renouer avec le mythe universel de l’œuvre de Haydn, telle est l’ambition de ce concert poétique et humaniste où la vidéo tient une grande place.
« Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » ou « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », tout le monde connaît ces paroles qu’aurait prononcées le Christ sur la croix. À la suite de Schütz ou Pergolèse, Haydn les a mises en musique dans un oratorio destiné à célébrer la semaine sainte de 1786. Composé dans une version instrumentale, puis pour quatuor avec texte, c’est l’une des pages les plus personnelles de Haydn. Les metteurs en scène Clarac et Deloeuil livrent une proposition dramaturgique réinventant le rituel littéraire et méditatif de l’œuvre mais pour un public profane de salle de concert. Accompagné de textes d’auteurs français (Bernanos, Max Jacob), de poèmes israéliens ou soufis, le message humaniste se déploie dans toute son universalité.
NOTE D’INTENTION
Pour Les 7 Dernières Paroles du Christ en croix, Joseph Haydn avait souhaité composer une musique qui soit immédiatement accessible et profondément humaine, « de telle sorte que l’auditeur, même le moins averti, soit ému au plus profond de son âme »…
Voici donc quelques auditeurs qui découvrent la musique de Haydn, comme saisis dans leur écoute, au coeur de Jérusalem : des pèlerins d’Amérique latine, rassemblés à l’entrée du Saint Sépulcre ; Rami, un moine éthiopien orthodoxe sur le toit de son église ; Roni, une jeune soldate israélienne dans la Citadelle de David. Mais aussi Mohamed, étudiant palestinien installé devant le Dôme du Rocher, et Barbara qui se promène sur les terrasses du quartier juif. Ensuite Simon et Noémie dans le marché Mahane Yehouda ; Mathilde et Natacha, dans le Jardin de Gethsémani. Et finalement Philippe et Kfir, dans un taxi garé en haut du Mont des Oliviers. Quelques auditeurs anonymes pour la musique de Haydn… anonymes comme nous tous, rassemblés en ce moment dans cette salle. Projetés sur le retable qui se dresse devant nous, ces visages de Jérusalem nous regardent droit dans les yeux, tandis qu’ils écoutent exactement la même musique que nous. À côté d’eux, une narratrice nous accompagne à travers la littérature inspirée des 7 dernières paroles.
C’est un concert. C’est une méditation.
C’est un concert-méditation qui relie, à travers l’espace et le temps, les lieux historiques de la Crucifixion, la Jérusalem actuelle, les 7 paroles et l’universalité du message de Haydn, simplement donnée à lire sur ces visages, immenses comme des paysages.
Jean-Philippe Clarac & Olivier Deloeuil