Les musiciens de l’Opéra se réunissent autour d’un répertoire français enchanteur, du début du Romantisme à la période moderne.
On ne peut résister à la fluidité et au caractère enlevé du Nonetto d’Onslow. Tout semble limpide dans l’œuvre du compositeur romantique auvergnat, maître de la musique de chambre. Avec le quintette qu’il compose à vingt ans, deux ans avant de remporter le Prix de Rome, le jeune Caplet souffle un vent nouveau. Il nous livre ici une pièce scintillante qui n’est pas sans rappeler les couleurs de son ami Debussy. L’Heure du Berger de Jean Françaix complète ce programme français avec une suite miniature pleine d’insouciance et d’espièglerie.
Julien Chauvin et les musiciens de l’Orchestre font dialoguer la musique de François Devienne, le « Mozart Français » et celle de Wolfang Amadeus, son illustre contemporain autrichien.
Cette plongée dans l’âge d’or de la symphonie classique réunit deux compositeurs qui partagent, par-delà les frontières, un génie précoce et une grande élégance musicale. François Devienne, flûtiste et bassoniste très recherché en son temps, accorde une place importante à ces deux instruments dans son répertoire. Julien Chauvin et les musiciens de l’Orchestre mettent en lumière son œuvre redécouverte dans les années soixante et partagent la virtuosité et l’optimisme de sa Symphonie concertante. La Sérénade dite Haffner et la Symphonie n° 39 de Mozart, avec son final pétillant, lui offrent un écho des plus enlevé.
À vous la chaleur et les parfums enivrants ! Les musiciens de l’Orchestre partagent leurs partitions les plus florales et exaltantes.
« Qu’elles sont belles les fleurs de la vie, tôt ou tard elles éclosent à tes côtés, de toute leur splendeur », chante le guitariste cubain Compay Segundo. Des notes légères et colorées parcourent ce concert où les musiciens de l’Orchestre voyagent de l’époque médiévale anglaise aux côtés de Ralph Vaughan Williams jusqu’au standard jazz de Sidney Bechet, Petite Fleur, en passant par les tangos libérés d’Astor Piazzolla ou le merveilleux et lyrique Duo des fleurs de Léo Delibes. Une rêverie musicale aux quatre coins du monde.
Qu’elle soit d’amour, d’angoisse ou de fête, la nuit nous emporte avec Véronique Gens et les mélodies de Chausson, Saint-Saëns et Berlioz.
C’est une atmosphère délicieusement nocturne que la grande soprano et les musiciens d’I Giardini instaurent sur scène. Ils partagent avec nous un récital de mélodies françaises inspiré de leur album, Diapason d’or en 2020. La voix s’enchâsse aux sonorités des cordes dans le Nocturne de Lekeu et au lyrisme de la Chanson perpétuelle de Chausson. La rêverie se prolonge dans les pièces orientalisantes de Massenet et Saint-Saëns, glissant vers des pages inconnues ou romantiques comme La vie en rose écrit par Louiguy. De ses accords émerge une émotion à fleur de peau, troublante de sensualité.
Une soirée irrésistible vous attend avec ce récital proposé par Lea Desandre et le tsar du piano français, Alexandre Kantorow.
Poursuivant son ascension spectaculaire dans le monde de la musique classique, le jeune pianiste fait une escale à la Chapelle Corneille. Fulgurance et émotion en perspective ! Couronné l’an dernier d’une Victoire de la musique, il était déjà le plus jeune pianiste à décrocher le Gilmor Artist Award et le premier pianiste français à recevoir la médaille d’or du concours Tchaïkovsky. Il allie son agilité lyrique à un talent bien connu des rouennais, Lea Desandre, qui renouvelle ici sa fidélité et nous ravit de sa voix souple et chaleureuse dans un choix de mélodies françaises.
Laissez-vous emporter par le mythe d’Orphée, une épopée musicale qui embrasse une destinée captivante.
Il n’y a pas qu’un mais bien une multitude d’Orphée, d’Orféo, d’Orpheus traversant les époques et les partitions. De Monteverdi à Byrd, de Telemann à Sullivan, des Walker Brothers à Sofia Gubaidulina, la peine et l’exil du poète ont inspiré les compositeurs. Le talentueux Benjamin Appl prête sa voix au plus humain des personnages divins qui savait, par sa lyre, charmer les animaux sauvages et qui brava les Enfers pour y chercher sa femme Eurydice, la perdant à tout jamais d’un dernier regard.
C’est un frisson scandinave que vous promet le Graal Théâtre de Kaija Saariaho dans ce concert qui ouvre l’horizon exaltant du grand Nord.
Elle est l’une des plus grandes créatrices de notre temps. La compositrice finlandaise, disparue l’an dernier, écrit ce concerto en 1994. Une œuvre spectrale où elle donne au violoniste l’espace pour exprimer une virtuosité aussi exigeante que lumineuse et atteindre le « graal », c’est-à-dire une relation équilibrée entre le soliste et l’orchestre. Miroirs Étendus rend hommage à cette écriture contemporaine charismatique et partage la poésie d’Edvard Grieg. Les Suites adaptées de Peer Gynt et ses Six mélodies pour voix et piano révèlent l’amour du compositeur norvégien pour son pays.
accentus explore les possibilités multiples de la voix dans un répertoire à l’énergie populaire et résolument libératrice.
C’est un cri qui sort des Nuits. Écrite en 1967, cette première pièce purement vocale de Xenakis exprime la violence du monde. Les sons chantés sont des voyelles portant la souffrance immédiate des prisonniers politiques grecs auxquels le compositeur dédie son œuvre révolutionnaire. Berio nous plonge dans le marché de Londres. Jouant des clameurs des vendeurs, il rend hommage aux polyphonies de la Renaissance. Poulenc, enfin, célèbre la fin de la guerre en 1945 avec huit chansons populaires, nous emmenant danser en sabots avec les belles des champs et les tisserands.
Riche de l’héritage pluriel de cinq musiciennes lumineuses, Atine explore la richesse poétique des sons de Perse.
En Persan, Atine signifie « réuni » mais aussi « inédit », deux mots qui qualifient bien cette musique. Nourrie des trajectoires singulières de chacune des artistes, elle offre une traversée du classicisme persan qui résonne des influences de l’Espagne, du jazz ou de l’improvisation. Les ruissellements emmêlés du târ et du qanun, l’agilité du tambour tombak, la noblesse profonde du chant sont ici moirés des reflets sombres de la viole de gambe. Un événement unique, même s’il est enraciné ; une réunion inédite qui rappelle qu’être persane tient plus à la liberté qu’à la mémoire.
Spectacle en co-accueil avec L’Étincelle. En cas de liste d’attente, vous pouvez acheter vos places directement sur leur billetterie en ligne.