Fidèle à ses valeurs d’accessibilité, l’Opéra de Rouen Normandie donne chaque année des concerts dans plus de 15 EHPAD Normands, au CHU de Rouen et au CHR du Rouvray.

Nous avons ainsi le grand plaisir d’apporter la musique aux personnes âgées qui ne peuvent plus se rendre en salle. Ce moment passé en présence des musiciens leur permet de s’évader et de partager un moment convivial.

Les rendez-vous réguliers dans les Centres Hospitaliers de la métropole Rouennaise nous permettent d’animer les couloirs de nombreux services médicaux comme la cardiologie ou la pédiatrie, et d’ainsi égayer les journées des patients et des soignants.

Nous tenons à remercier les structures qui nous accueillent toujours très chaleureusement.

Loïc Lachenal présente Tristan et Isolde, l’opéra de l’amour absolu, dans une mise en scène faisant voyager le spectateur au cœur des émotions les plus fortes de notre humanité.


Véritable introspection de la nature humaine, Tristan et Isolde repose sur des performances vocales hors normes et représente une expérience émotionnelle intense.

Son metteur en scène et réalisateur Philippe Grandrieux vous partage sa démarche créative, son analyse de l’œuvre et l’interprétation intimiste qu’il a voulu en faire.

Ce moment est l’occasion idéale pour s’approprier la mise en scène, ses subtilités et sa force, afin de vivre votre soirée en pleine osmose avec cette création originale.

Quatre questions à Philippe Grandrieux, metteur en scène de Tristan et Isolde

C’est l’âme d’Isolde que vous explorez dans cette mise en scène. Qu’est-ce qui vous a guidé ?
Lorsqu’on écoute cet opéra, la puissance des voix féminines, et notamment celle d’Isolde, est ce qui frappe immédiatement. En se penchant sur le livret, on s’aperçoit qu’il n’y a jamais l’évidence d’un amour fou et réciproque entre Tristan et Isolde mais plutôt la certitude d’Isolde d’avoir été regardée. L’opéra exprime la rencontre d’une forme d’érotomanie avec la mélancolie suicidaire de Tristan. C’est donc la force d’Isolde, sa puissance de dévoration mais aussi son désarroi et la fêlure de Tristan, sa schizophrénie, que j’ai mis en scène.

Comment avez-vous pensé les projections ?
J’ai travaillé avec trois danseuses sur la pulsion, cet élan vital qui nous pousse constamment et n’est jamais assouvi. Il s’agit de rendre sensible cette énergie qui traverse le corps, le lâche puis le reprend, de donner à ressentir ce chemin pulsionnel. Chaque acte est sous un signe particulier : la colère, le désir, la mélancolie.

« On ne sait plus ce qui appartient au visible et à l’invisible.
Les chanteurs eux-mêmes sont pris dans cette incertitude. »

L’absence de sous titres participe-t-elle à cette immersion ? Est-ce à dire que, pour vous, l’appréhension d’une œuvre n’est pas subordonnée au langage ?
Dans une lettre du 25 juin 1872, Wagner écrit à Nietzsche : Tristan vous intéressera sûrement : seulement pas de lunettes ! Vous pouvez ne faire qu’écouter l’orchestre. C’est à la musique que Wagner articule le désir. Ce qui est du domaine du langage éloigne de la dimension dionysiaque de la musique. En retirant les sous-titres, j’invite le public à se glisser à l’intérieur de lui-même, à se perdre, à s’avancer dans un monde rêvé.

C’est votre première mise en scène d’opéra. Qu’en retenez-vous ?
J’ai été surpris par l’aspect très concret du travail de plateau. Il n’y a pas d’autre vitesse que celle qu’impose la présence réelle des corps. Ce sont les qualités de cette présence que j’ai cherché à explorer avec les chanteurs. Durant les répétitions j’étais très près d’eux abolissant la distance pour être dans la scène avec eux, tout comme je le fais quand je filme.

Chaque jour, avant chaque répétition en studio, Philippe Grandrieux a tenu à partager avec les chanteurs des notes relatives au travail qu’il voulait mettre en place avec eux. Ces notes ont été écrites chaque jour au fil des répétitions.

Lire le cahier de répétition de Philippe Grandrieux.

Avez-vous déjà eu envie de découvrir les coulisses de l’Opéra, ce lieu de tous les possibles ?

Si la réponse est oui, rejoignez le Club Seine Opéra en devenant mécène !

En plus d’une réduction fiscale de 66% du montant de votre don et en fonction de celui-ci, partagez des moments privilégiés :
– l’immersion au sein de l’Orchestre lors d’une répétition ;
– assister à un spectacle depuis les coulisses ;
– la découverte de la prochaine saison en avant-première ainsi que le traitement prioritaire de votre abonnement.

Faites partie de la maison et participez à la réussite de l’Opéra de Rouen Normandie.

Parce qu’une image vaut mieux que mille mots, nous vous partageons un témoignage de quelques-uns de nos mécènes particuliers.

JE SOUTIENS L’OPÉRA DE ROUEN NORMANDIE

INTERROGEZ VOS FORCES – Nouvelle saison 24-25

Loïc Lachenal et toute l’équipe de l’Opéra de Rouen Normandie sont heureux de vous présenter la nouvelle saison 2024-2025 : interrogez vos forces.

Ouverture des abonnements :

– dès le mardi 21 mai 12h sur operaderouen.fr, par mail ou par courrier,

– dès le samedi 25 mai 10h au guichet du Théâtre des Arts.

Ouverture des ventes à l’unité :

– dès le mardi 18 juin à 13h sur operaderouen.fr et au guichet du Théâtre des Arts.

Découvrir toute la saison

L’Opéra se découvre en famille.

Samedi 4 et dimanche 5 mai 2024, l’Opéra de Rouen Normandie ouvre ses portes à l’occasion de l’événement national « Tous à l’Opéra ! ». Spectacles pour les tout-petits, visites du Théâtre des Arts, ateliers de découverte sont les ingrédients de ces deux journées pensées pour tous les publics.

PROGRAMME

SAMEDI 4 MAI
DE 14H À 18H

VISITE DU THÉÂTRE DES ARTS
En famille ou entre amis, venez découvrir les coulisses et les recoins secrets de l’Opéra. Au programme : découverte de l’histoire du Théâtre des Arts, de sa salle, sa scène et de ses dessous… Bien des surprises vous attendent au fil de ce parcours commenté !
JE RÉSERVE

VISITE ET ATELIER LUMIÈRE
Cette visite / atelier, conçue à hauteur d’enfants, vous permettra d’en savoir plus sur l’histoire et le fonctionnement de l’Opéra de Rouen Normandie. Elle inclut un temps d’échange et de pratique avec notre équipe technique à la découverte des métiers de la lumière.
JE RÉSERVE

Entrée libre (réservation conseillée).

SAMEDI 4 ET DIMANCHE 5 MAI
9H30, 10H30 et 11H30 : MUSIQUE ET DOUDOU

Tétine en bouche et doudou en mains, vos petits vont adorer ces concerts qui les initient à la musique classique, dans la douceur et la bonne humeur ! Les lumières sont tamisées et les tapis déployés au sol. Ici, tout est fait pour que les bouts de choux de 0 à 4 ans puissent bouger, dessiner, gazouiller, se lover dans les bras de leurs parents, faire des commentaires à haute voix et même toucher les instruments ! Entre comptines, chants traditionnels et répertoire classique, les musiciens s’adaptent aux tout-petits et les emmènent à l’aventure vers de nouvelles sensations musicales.

Durée 20 minutes, tarif 5 euros. En savoir plus.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter :
M. Erwan Vrinat, responsable du développement culturel : erwanvrinat@operaderouen.fr

Tous à l’Opéra ! est une initiative de la Réunion des Opéras de France, labellisée Olympiade Culturelle et soutenue par le Ministère de la Culture, France Télévision et France Culture.

Six questions à Ben Glassberg, directeur musical de l’opéra Don Giovanni donné en version de concert.

Vous retrouvez, ici, votre répertoire fétiche. Que représente Don Giovanni de Mozart pour vous ?
Un plaisir immense ! Cette partition est intense, complexe et d’une dramaturgie incroyable. Tout y est ! La passion, l’humour, la terreur, le cynisme, la tendresse… Le rôle-titre est un personnage absolument affreux, assoiffé de conquête et immoral, et pourtant c’est un opéra que l’on aime, tant l’humanité des autres personnages nous touche et la musique est parfaite.

Qu’est-ce que la version de concert permet d’explorer ?
Le théâtre et le travail avec les metteurs en scène m’inspirent énormément mais dans cette œuvre, c’est l’orchestre qui joue toute la dramaturgie et assure le parcours narratif. La partition est si bien écrite que l’on suit l’intrigue et les émotions des personnages à travers les notes.

Comment en révéler la force ?
Par le détail de ses couleurs musicales. La partition joue sur deux axes ambivalents, un mélange de raffinement et de caractère plus animal. Je voudrais travailler cette élégance, cette part plus brute et instinctive.

C’est un plaisir supplémentaire que de retrouver Huw Montague Rendall, ici dans le rôle-titre. Qu’aimez-vous de sa voix ?
J’aime la noblesse de sa voix et sa flexibilité dans la recherche des couleurs. Huw Montague Rendall est un chanteur qui aime prendre des risques et j’adore ça car c’est dans ces conditions que l’on peut trouver la magie. L’Orchestre le connait très bien. Nous avons mené plusieurs concerts et enregistré un disque ensemble. Nous sommes heureux de l’accompagner dans cette prise de rôle.

Des grandes voix de la nouvelle génération l’entourent également…
Tout à fait. On entendra une distribution remarquable de jeunes étoiles montantes avec notamment trois sopranos à la carrière prometteuse. Chacun des solistes trouvera sa place car chaque numéro de Don Giovanni est un chef-d’œuvre en soi. Je ne pourrai en citer un en particulier tant ils sont tous exceptionnels.

Avec quelle sensation avez-vous envie que le public ressorte de ce concert ?
Avec la sensation que la musique se suffit à elle-même. Qu’elle est pleine, puissante et qu’elle peut dérouler une histoire à laquelle on peut complètement adhérer.

Propos recueillis par Vinciane Laumonier •

Entretien avec Boris Giltburg, pianiste interprétant le Concerto pour piano n°20 de Mozart lors du concert Mendelssohn, Mozart.

Vous êtes un grand interprète de Beethoven et de Rachmaninov. En quoi Mozart vous parle-t-il ?
Je me sens surtout proche de ses œuvres vocales ; les opéras, le Requiem, la Messe en ut mineur. La beauté de sa musique est inhérente à sa compréhension profonde du caractère humain et des émotions qu’il sait parfaitement capturer dans les notes. Cela rend l’expérience d’écoute extrêmement puissante ! Jusqu’à présent, je ne l’ai pas joué autant que je l’aurais souhaité, c’est pourquoi chaque occasion d’approcher sa musique et son génie m’est précieuse et passionnante.

Peut-on dire de ce Concerto n°20 qu’il a une tonalité romantique ?
Son attrait émotionnel est immédiat.
Dès la première note, on ressent le trouble intérieur, la douleur mais aussi la poésie et le lyrisme, parfaitement équilibrés.
Et quelle abondance de thèmes chantants ! L’écriture pianistique est superbe, en grande partie virtuose, très physique, mais toujours au service de la musique et des émotions qui y sont imprégnées.

Comment le piano est-il entré dans votre vie ?
Ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère sont et étaient pianistes et professeures de piano, nous avons toujours eu un piano à la maison. À cinq ans, j’étais convaincu que ce piano était là pour que j’en joue. J’ai demandé à ma mère de m’apprendre mais elle était contre cette idée car elle pensait que nous avions trop de pianistes dans la famille ! Comme j’étais têtu, elle a finalement cédé et m’a donné mes premières leçons.

Que ressentez-vous lorsque vous êtes au clavier ?
Je me sens très chanceux d’avoir ce lien si particulier avec le piano car je trouve que c’est l’instrument le plus polyvalent après l’orchestre. Il nous permet d’avoir accès à un répertoire presque infini. Être au piano, c’est pour moi un sentiment de sécurité et d’excitation. C’est l’un de mes endroits préférés au monde.

Vous construisez une relation forte avec le public en dehors des concerts,
à travers votre blog et vos vidéos. Pourquoi est-ce important pour vous ?
Partager la musique est l’une de mes plus grandes joies en tant que musicien. Tout ce que je fais perdrait une grande partie de sa valeur sans public. Se connecter avec un public en ligne n’est qu’une extension du partage de musique dans une salle de concert. Bien sûr, rien, jamais, n’égale l’expérience du live, mais si je peux, en plus de cela, partager autant de musique en ligne que possible ou écrire sur les œuvres que j’aime dans l’espoir de donner au public un aperçu du contexte de leur création, de leur structure et de leur univers, je trouve cela extrêmement enrichissant.

Propos recueillis par Vinciane Laumonier •

Bande-annonce de l’opéra Tancrède de Gioachino Rossini, donné du 12 au 16 mars 2024 au Théâtre des Arts.

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Accessibilité

L’Opéra accessible
L’Opéra de Rouen Normandie met tout en œuvre pour encourager et faciliter la venue des personnes en situation de handicap. Une tarification adaptée, des dispositifs d’accompagnement spécifiques et des lieux accessibles permettent une découverte de la saison dans les meilleures conditions.

Des lieux adaptés
Le Théâtre des Arts (entrée rue du docteur Rambert) et la Chapelle Corneille sont équipés de rampes d’accès et d’ascenseurs. Des emplacements spécifiques sont réservés aux personnes à mobilité réduite et leurs accompagnateurs. Voir la carte d’accès.

Des tarifs adaptés
Une tarification adaptée permet un meilleur accueil des personnes en situation de handicap. En savoir plus.

Audiodescription
Certaines représentations sont audiodécrites en partenariat avec Accès Culture. En amont de ces rendez-vous, nous proposons une visite tactile des décors et des costumes avec l’équipe artistique. Le jour du spectacle, le programme de salle est disponible en caractères agrandis et en braille. En savoir plus.

Loupes
Disponibles sur simple demande au vestiaire.

Gilets vibrants
Pour ressentir pleinement les vibrations d’un opéra, d’un concert ou d’un spectacle de danse, l’Opéra de Rouen Normandie met à disposition des gilets SUBPAC pour certains spectacles sur réservation. En savoir plus.

Boucles magnétiques
Des boucles magnétiques individuelles sont disponibles sur simple demande et permettent une amplification sonore des spectacles pour les personnes bénéficiant d’une assistance auditive avec position T.

Réservation SMS
Les personnes présentant une déficience auditive peuvent réserver leurs places et leurs gilets vibrants par SMS au 07 81 15 36 09.

Séances Relax
Ces représentations proposent un dispositif d’accueil inclusif et bienveillant, pour faciliter la venue au spectacle de personnes dont le handicap peut entraîner des comportements inhabituels ou imprévisibles. En savoir plus.

Surtitrage
Un surtitrage en français est proposé pour tous les opéras.

Parcours de découverte
En lien avec la programmation, ils sont proposés aux personnes présentant une déficience intellectuelle.

Séances en LSF
Certaines représentations sont traduites en Langue des Signes Française. En savoir plus.

Pour tout renseignement ou réservation, nous vous invitons à nous contacter :
Angélina Prévost – Chargée des actions culturelles
07 81 15 36 09
angelinaprevost@operaderouen.fr

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