Deux quatuors à cordes, deux univers différents. L’un délivre un sentiment de calme et de tendresse tandis que l’autre libère une force dramatique inégalée. Un programme qui témoigne de l’évolution de ce genre instrumental en seulement quelques décennies.
D’abord, le Quatuor à cordes de Ravel. Dédié à Gabriel Fauré, il est la première œuvre de musique de chambre publiée du compositeur. Ses lignes mélodiques épurées et habillées d’une harmonie des plus subtiles sont caractéristiques de la musique française et du courant impressionniste dont Ravel fût l’un des principaux acteurs sur le plan musical. Ensuite, celui de Chostakovitch. Composé en trois jours, son Quatuor à cordes n°8 est adressé « aux victimes de la guerre et du fascisme ». Une puissance évocatrice que le compositeur reliera à son propre destin « Je me suis dit qu’après ma mort personne sans doute ne composerait d’œuvre à ma mémoire. J’ai donc résolu d’en composer une moi-même ». Enfin, un programme complémentaire qui montre la grandeur de ses deux œuvres du XXe siècle.
Les musiciens de l’Orchestre proposent une redécouverte du célèbre conte de Prokofiev raconté par la comédienne Anne Girouard.
Chaque personnage de Pierre et le Loup est ici représenté par un groupe d’instruments (cordes, cuivres ou bois), lui conférant une identité sonore propre. De Pierre, l’intrépide petit garçon, à l’oiseau mélodieux, en passant par le chat malicieux, le grand-père sage, le canard pataud, les chasseurs impitoyables et le loup féroce, venez découvrir une magnifique initiation à la musique classique, portée par la flamboyante Anne Girouard.
Plongez dans l’univers enchanteur de la musique française aux côtés de Debussy, Fauré et Ravel.
Ce concert met à l’honneur le répertoire du tournant des XIXe et XXe siècles avec des œuvres d’éminents compositeurs français de cette période. Commençons tout d’abord avec le célèbre et lumineux Prélude à l’après-midi d’un faune de Claude Debussy, qui ouvre véritablement la voie à la musique du XXe siècle. Poursuivons ensuite avec Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré, œuvre aussi splendide que délicate, subtile traduction du climat de la pièce de Maeterlinck qui l’a inspirée. Enfin, pour clôturer ce programme, Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, qui puise dans les contes de fées pour enfants de Charles Perrault et de Madame Leprince de Beaumont : une pièce la fois colorée, merveilleuse et onirique qui révèle tout l’humour du compositeur.