Lea Desandre et l’Ensemble Jupiter rendent hommage à l’icône de Broadway et à la mélodie que fut sa vie.
Son nom évoque immanquablement La Mélodie du Bonheur, cette comédie musicale à succès de 1965, ou bien l’éclatante Mary Poppins qu’elle incarne un an plus tôt. Enfant prodige, star de Broadway, muse de Walt Disney et icône androgyne, l’actrice et chanteuse a eu plusieurs vies. C’est à travers les chansons qui ont jalonné son parcours que l’étincelante mezzo-soprano Lea Desandre nous la révèle, des étoiles plein les yeux et de l’enchantement dans la voix ! Un spectacle idéal pour aborder les fêtes en famille.
Que ferait Hercule dans notre monde moderne ? Cet opéra de poche actualise ce mythe en douze scènes inventives.
Si Hercule nettoyait les écuries d’Augias, le voilà aujourd’hui ramassant les déchets sur les plages. S’il devait capturer la biche de Cérynie, sa mission est désormais de préserver la faune fragilisée par le réchauffement climatique. L’ensemble Musicatreize et le compositeur plasticien Zad Moultaka jouent avec notre inconscient millénaire et le confrontent aux défis contemporains. Une création vocale qui fait des douze travaux d’Hercule une fantastique occasion de se pencher sur l’avenir de la planète et de l’humanité.
Pénétrons dans la jungle et ses mystères avec la nouvelle création de Marc-Olivier Dupin qui mêle musique, récit et illustrations.
Prenez votre baluchon et venez explorer l’univers palpitant de la jungle ! Voici Shere Khan le tigre boiteux, Akela le vieux loup, Hati l’éléphant gardien des légendes et, bien sûr, Bagheera et Baloo, les amis de Mowgli. Marc-Olivier Dupin promène sa partition dans l’imaginaire de Kipling et nous transmet l’universalité de cette fable qui nous parle d’identité, de droit à la différence et de lois humaines. Les magnifiques illustrations de Maurice de Becque, datant du début du XXe siècle, accompagnent notre voyage.
Plongez dans la liesse et le faste d’un carnaval italien au milieu du XVIIe siècle avec cet incontournable spectacle du Poème Harmonique.
Treize ans et plus de soixante représentations plus tard, le succès de ce Carnaval Baroque est toujours aussi fascinant. Acrobates, jongleurs, danseurs, mimes et musiciens se retrouvent sur scène dans une fête qui mêle le grotesque et le raffinement si caractéristique de cette période où les habitants de la Venise baroque épuisaient leur appétit de divertissement avant l’entrée en Carême. Au son d’airs italiens célèbres ou inédits, les artistes font renaître cette formidable célébration de la vie, intense et joyeuse, aussi éphémère soit-elle.
Les scènes du spectacle vivant de la métropole rouennaise et les artistes se mobilisent aux côtés du collectif Scènes Solidaires pour la Paix.
De tous horizons, mêlant leurs cultures et leurs talents autour de créations originales, ces artistes, qu’ils soient musiciens, danseurs, comédiens, circassiens, dj, performeurs, ont tenu à se réunir pour cette soirée placée sous le signe de l’unité.
L’intégralité des recettes de cette soirée seront reversées à la Fondatoin de France, en soutien à ses programmes Solidarité Ukraine et Aide aux migrants.
Un spectacle délicieusement drôle où le personnage de Madame Raymonde nous entraîne dans son univers de chansons réalistes avec le chef Hervé Niquet et l’Orchestre de l’Opéra.
Mon premier porte un collier en perles et abuse du rouge à lèvres. Mon second parle avec la gouaille d’Arletty. Mon tout est un personnage irrésistible, aussi drôle que tendre, qui pousse la chansonnette (réaliste) comme un vrai titi parisien. Qui est-ce ?
Madame Raymonde bien sûr ! C’est en 1988 que le comédien Denis D’Arcangelo a créé ce rôle de femme haute en couleurs avec lequel il a enchaîné les succès au fur et à mesure de ses spectacles. La truculente Madame Raymonde ne pouvait que séduire le facétieux Hervé Niquet, chef qui ne manque ni d’esprit ni d’humour. Ensemble, ils ont concocté un tour de chant à leur façon, où le music-hall côtoie l’orchestre et l’accordéon. Côté répertoire : Anne Sylvestre, Berthe Silva et quelques autres seront de la partie. Ambiance garantie, d’autant que la metteuse en scène sera la chanteuse Juliette.
Miroirs Étendus réécrit les Vêpres de la Vierge de Monteverdi pour questionner notre rapport au divin.
En 1610, Claudio Monteverdi dédie au pape Paul V les Vespro della Beata Vergine, partition sacrée et grandiose qui fait la synthèse entre le style archaïque et le style moderne, lui qui a déjà bouleversé l’histoire de la musique en créant un des premiers opéras. Cette œuvre grâce à laquelle il obtient trois ans plus tard
le poste convoité de maître de chapelle à la Basilique Saint-Marc, est le point de départ du nouveau spectacle de Miroirs Étendus, présenté ici dans une forme spécifiquement conçue pour la Chapelle Corneille. Othman Louati en propose une adaptation lumineuse pour ensemble sonorisé dans une grande fidélité à la partition d’origine, tout en y intégrant de nouvelles pages de musique. Séverine Chavrier et Antonio Cuenca Ruiz s’emparent de cet office du jour, joué à l’heure de la tombée du jour, pour plonger dans l’obscurité et y chercher – peut-être y invoquer – le divin, la beauté, « l’obscure clarté qui tombe des étoiles ».
Avec le soutien de la Caisse des Dépôts
La fine fleur du chant français interprète la pétillante opérette d’Offenbach dans la toute première mise en scène du grand couturier Christian Lacroix.
« Et pif et paf et pif et pouf ! Oui voilà ! Voilà la vie parisienne, du plaisir à perdre l’haleine ! » Quel tourbillon que la partition de Jacques Offenbach ! Paris est une fête, nous dit son opéra-bouffe qui triomphe dès sa création en 1866. Et quand s’ouvre l’Exposition universelle un an plus tard, une foule internationale afflue pour découvrir Métella, le Brésilien ou Gabrielle, héros d’une musique jubilatoire. Pourtant, c’est une version amputée qu’on entend depuis 1873. Grâces soient donc rendues au Palazzetto Bru Zane de nous restituer la partition imaginée par Offenbach qui aurait sans doute rêvé de cette distribution séduisante. Quant à la première mise en scène de Christian Lacroix à l’opéra, elle constitue la quintessence du chic
parisien.
Sébastien Daucé fait revivre un fascinant drame musical de l’Angleterre du XVIIe siècle, où l’amour et la mort ont maille à partir.
Si la psychanalyse nous a appris que l’amour et la mort pouvaient être liés, que se passe-t-il quand les flèches de Cupidon sont échangées par erreur avec celle de la Mort ? Un chaos complet, où les jeunes amants se mettent à mourir et les vieillards à tomber amoureux ! Telle est l’histoire – inspirée par une fable d’Ésope – de Cupid and Death, un drame anglais du XVIIe siècle dont la musique est attribuée à Christopher Gibbons et Matthew Locke. Dans ce « masque », somptueux divertissement de cour en vogue à partir du règne d’Elisabeth Ire, textes, musique, arts visuels et danse se mêlent, ce qui n’est pas pour déplaire à Emily Wilson et Jos Houben qui signent une mise en scène inventive. Spécialiste de la musique du XVIIe siècle, Sébastien Daucé ressuscite cette œuvre rare de 1653, qui donne un aperçu du faste et du goût de l’Angleterre baroque.
Dans sa mise en scène sublime et épurée en forme d’espace mental, Robert Carsen offre à la tragédie lyrique de Gluck un écrin à la hauteur de l’œuvre.
Dans Iphigénie en Aulide (1774), Gluck triomphait à la Cour de Marie-Antoinette. Cinq ans plus tard, il reprend le personnage mythologique pour un autre opéra : Iphigénie en Tauride. Alors que dans le premier, la fille d’Agamemnon est sacrifiée aux dieux, dans le second, c’est elle qui doit envisager de sacrifier son propre frère Oreste ! Sous la plume de Gluck, la tragédie antique devient un nouveau jalon de sa réforme lyrique visant à purger l’opéra de ses excès. Ouverture en forme de tempête, airs bouleversants, équilibre du discours et de la musique expliquent le succès immédiat de cette partition qui ouvrira la voie aux romantiques comme Berlioz ou Wagner. Fin connaisseur de Gluck, Robert Carsen restitue toute sa puissance à cette tragédie, illuminée par la soprano Hélène Carpentier qui fera ses débuts dans ce grand rôle.